Tourisme

Le Château d’Orfeuillette **** en Lozère

11.11.2023 à 14:14/Prestige immobilier

Voyage en Lozère entre Margeride et Aubrac. Fleuron des Maisons Brunel, le Château d’Orfeuillette dans un parc de 12 ha plantés de séquoias centenaires, est dédié au bien-être avec des séjours pour se détendre en toute simplicité. A la clé, des paysages de cartes postales : des monts dodus ou dentelés, des buttes coiffées de tours féodales, des lacs sombres fréquentés par des fées. Au printemps, c’est le royaume du vert.

Le château est bordé par un parc de 12 hectares
Le château est bordé par un parc de 12 hectares - Copyright (c) DR
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Christophe Brunel, gentleman sportif, visage franc, large sourire, reçoit chez lui avec courtoisie.On se sent tout de suite à l’aise dans le lobby blanc, sous les lustres de cristal. Pour un peu, je me prendrais pour la marraine de Peau d’Âne. Mais le loup des contes de Perrault n’est pas loin. C’est la bête du Gévaudan qui surgit en haut de l’escalier qui mène aux chambres. Retour au salon pour jouer les Cendrillons près du feu de l’immense cheminée. Sur le trumeau sont gravées 2 dates : 1566, date symbolique d’une année de paix et 1875 quand la construction du château fut achevée.

Christophe Brunel, propriétaire et gérant du châteaudiaporama
Christophe Brunel, propriétaire et gérant du château

À la fin du XVe siècle, la propriété est un simple relais de chasse. C’est à partir de son acquisition par Théophile Roussel entre 1851 et 1853 que le Domaine d’Orfeuillette se transforme en un château néo-renaissance avec deux tourelles et des dépendances. Les initiales de ce médecin qui fut député puis sénateur ornent les vitraux du château. Le parc de 12 ha garde le souvenir de ses voyages : il rapporta des Etats-Unis des graines de sequoia, traça les allées et détourna le cours d’un ruisseau pour alimenter une pièce d’eau. Pour le plus grand bonheur des résidents du château, on a depuis ajouté un potager avec des plantes aromatiques. Trois ânes et deux chèvres gambadent alentour avec bonheur.

En 2011, le château retrouve son panache quand il tombe dans l’escarcelle de Christophe Brunel. Le propriétaire gérant a l’ambition à moyen terme de racheter les murs à la région Occitanie. En attendant, il a créé 8 chambres insolites dans les bâtiments existants (la tour du lac, le pigeonnier, la maison du gardien, un loft panoramique, une cabane de luxe dans les arbres). Un nouveau spa devrait ouvrir dans l’actuelle salle de séminaire.

Chacune des 11 chambres a été conçue comme une parenthèse baroque pour que le monde des rêves soit une porte ouverte sur l’inconscient et la nuit la plus douce possible. Le mobilier est signé Jean-Michel Wilmotte.

La particularité de cette Junior Suite : un lit rond!diaporama
La particularité de cette Junior Suite : un lit rond!

Les miroirs sont nombreux, de toutes les formes, de toutes les tailles. Certains sont pivotants ou cachés au plafond, d’autres dissimulent des écrans TV. « Miroir, gentil miroir, dis-moi qui est la plus belle ». Pour le mobilier, à chacun son cinéma : ici le fauteuil en rotin Emmanuelle, ailleurs une balancelle pour méditer en apesanteur. On craque de bonheur velours pour les coussins orange, violet ou fuchsia. Parmi les 4 chambres luxes, j’hésite entre la « Roussel » et la « Eiffel ». La première rend hommage au maître des lieux, Théophile Roussel ; la seconde à son ami Eiffel, à qui l’on doit, outre la Tour, la construction du Viaduc de Garabit. Veronika, une amie italienne, opte pour la chambre « Princesse », bonbonnière aux couleurs rose bonbon. D’une délicatesse inspirée, je conseille à ceux et celles qui ne veulent pas tourner en rond, de se blottir dans un lit rond. Avec un plafond à miroir, la chambre est une invitation pour une nuit mutine. Clin d’œil hollywoodien avec la chambre « Marylin Monroe » et pour respirer la nature, 7 autres chambres sont aménagées dans les dépendances. On y rêvera du bruit de l’eau, des cascades, du quartz, de granit et des vaches de l’Aubrac : « robe blonde, cornes en lyre et yeux comme soulignés de khôl ».

Les salles de bain sont toutes différentes : variété dans le choix des vasques et des immenses baignoires jacuzzi. Certaines sont ouvertes sur les chambres. On peut aussi privatiser la Grange à Bulles, un espace bien-être de 200 m2 à 5 minutes en voiture à La Garde.

Les dîners du « Théophile » : Habib Aifa, chef du Château avec des recettes terroir

Le restaurant « Le Théophile » laisse place, avec ses 30 couverts, aux saveurs et à la dégustation. Bœuf d’Aubrac, tartare de Truite de Langlade, Agneau de Lozère. « C’est une chance : l'Aubrac produit une viande ferme et goûteuse,

Le chef Habib Aifa, 24 ans, habille les recettes régionales sans les déguiser. « J’ai mes goûts sauvages comme la cistre, une plante anisée qui parfume la tomme de Laguiole ». Il privilégie les produits biologiques et locaux. Une grande partie de sa carte offre une restauration de produits issus de la région, pour une cuisine qualitative et gourmande. Parmi ses plats « signature » : « l’agneau de l’Aveyron, au feu de bois, parfumé aux herbes » ou encore le « chou à la poire et citron caviar ».

Espace bien-être « La Grange à Bulles »

Le spa « La Grange à Bulles » aménagé dans un ancien corps de ferme de 250m² est à 5mn en voiture du châteaudiaporama
Le spa « La Grange à Bulles » aménagé dans un ancien corps de ferme de 250m² est à 5mn en voiture du château

La Margeride, mi-auvergnate, mi-languedocienne est marquée par deux fortes personnalités, la Loire et l’Allier accompagnées d’une cohorte de rivières. Sur les monts arrondis de l’Aubrac, sur les croupes de la Margeride, on respire un air d’éternité.

Il en va de même au Château d’Orfeuillette. Pour des moments de détente et de bien-être, « La Grange à Bulles » un espace bien-être de 200 m2 est à 5 minutes du château. On y trouve une piscine intérieure chauffée et équipée d’un système de nage à contre-courant, un sauna, un jacuzzi extérieur, une salle de remise en forme et des cabines de massage en solo ou en duo avec soins sur-mesure (modelages du corps, réflexologie plantaire, massage délassant).

Le château d’Orfeuillette est aussi un lieu où on vient se ressourcer avec des sophrologues qui travaillent sur les énergies positives : « mieux se connaître pour vivre mieux ». C’est une partie de la thérapie. Dans cette terre de Margeride ensorcelante, ce bout du monde en plein centre de la France, j’ai envie tel Indiana Jones, de trouver le Graal qui ne peut être qu’au bout d’une faille dont les lèvres s’entrouvent sur le ciel. La preuve, dans ce département du Cantal, la Truyère et ses gorges s’évasent dans une succession de barrages : Laussac, Lanau, Grandval où l’eau emplit l’espace entre les cinq piles du viaduc de Garabit qui enjambe la Truyère à plus de 100 mètres. J’oserais presque mettre genou à terre devant cette attraction touristique signée Gustave Eiffel !

www.chateauorfeuillette.com

www.hotelsbrunel.com

www.lozere-tourisme.com